Pour la première fois, Randstad a mené une enquête sur la proportion de candidats qui s'intéressaient à l'image de marque d'un employeur potentiel. "Ils sont beaucoup plus nombreux que prévu", s'étonne Jan Denys, expert du marché du travail chez Randstad. "Cette démarche représente néanmoins une excellente manière d'accroître ses chances de décrocher un job."
"Personnellement, je ne m'attendais pas à un score aussi élevé." - Jan Denys, expert du marché du travail chez Randstad
Chez Randstad, on sait que les entreprises investissent de plus en plus dans le développement de leur image de marque d'employeur. "C'est ce que révèle la Randstad Employer Brand Research, notre enquête annuelle dont nous préparons la 18e édition", confirme Jan Denys. "Pour les entreprises, l'employer branding est notamment un outil important pour compenser la pénurie à venir sur le marché du travail. Que 78% des 11.000 candidats belges que nous avons interrogés contrôlent également l'image de marque de leur employeur potentiel est cependant une surprise. Personnellement, je ne m'attendais pas à un score aussi élevé."
carte de visite
Simultanément, le résultat procède d'une certaine logique. "Il ne faut pas s'étonner si les candidats veulent maximiser leur chance d'obtenir un job en étudiant attentivement l'identité et l'image des entreprises", juge Jan Denys. "Ils le font en premier lieu via des sites Web: 43% des candidats surfent sur la page d'accueil de leur employeur potentiel. Un site reste une vitrine très accessible, chaque entreprise en a un. Sachant cela, les organisations doivent comprendre l'importance de disposer d'un site Web correct et contemporain: c'est en effet la principale carte de visite pour les candidats."
toutes les informations ne se trouvent pas en ligne
L'opinion d'amis ou de membres de la famille est le deuxième canal le plus utilisé (42%) par les candidats qui veulent se forger une idée de la réputation d'un employeur potentiel. "Il est toujours intéressant de demander son avis ou d'interroger sur son expérience une personne qui travaille dans l'entreprise concernée ou connaît quelqu'un qui y travaille", estime encore l'expert du marché du travail chez Randstad.
"C'est un canal très efficace et loin d'être obsolète: on y échange en effet des informations qui ne se trouvent pas en ligne. Plus une image d'employeur est forte, meilleures seront les informations diffusées via les réseaux informels. Une marque forte apparaîtra également comme plus positive dans le bouche-à-oreille, tant à la maison qu'au café ou au restaurant."
maturité
Les réseaux sociaux jouent un rôle important, mais étonnamment moindre (23%), lorsqu'il s'agit d'analyser l'image de marque d'une entreprise en tant qu'employeur. "Il ne faut certes pas sous-estimer les réseaux sociaux, mais il faut également relativiser leur rôle", poursuit Jan Denys. "Il est de toute manière judicieux d'explorer plusieurs canaux pour chercher du travail et collecter des informations pertinentes."
Quelque 22% des répondants disent ne jamais contrôler l'image de marque d'un futur employeur potentiel. "N'y attachent-ils aucune importance? Sont-ils obligés de se porter candidats dans le cadre des mesures d'activation imposées par le chômage? Ou ne se portent-ils candidats qu'auprès d'entreprises qu'ils connaissent bien?", s'interroge l'expert de Randstad. "Nous n'avons pas suffisamment découvert, à l'heure actuelle, les raisons sous-jacentes de ce phénomène."
Jan Denys aimerait qu'à peu près tous les candidats s'intéressent à l'employer brand, à l'image et à l'identité d'un employeur avant d'introduire une candidature. "Nous aurions ainsi un marché du travail plus mature. Et Randstad peut jouer un rôle en cela. Par exemple en incitant davantage les candidats à rechercher le plus d'informations possible sur une entreprise."