zorgberoepen-research
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En période de crise, les entreprises perdent de leur attractivité en tant qu’employeurs. Selon une nouvelle note de recherche de Randstad Research, il en irait de même pour l’attractivité des professions. Les métiers de la santé sont en outre plus gravement impactés par la crise du coronavirus que les métiers sans lien avec les soins de santé. Cette baisse d’attractivité s’élève à au moins 10% pour sept métiers sur dix dans le secteur des soins de santé, contre à peine une profession sur dix en dehors de ce secteur. Comme dans les études de 2011 et 2018, le salaire reste le principal critère d’attractivité d’une profession.



L’attractivité des professions a clairement diminué au cours des deux dernières années. Sur les vingt professions sélectionnées (dix dans le secteur des soins et dix en dehors), aucune n’a pu démontrer une

évolution positive. Les dix métiers de la santé retenus connaissent une baisse d’attractivité moyenne de 12,1 points de pourcentage, contre une moyenne de 7 pp pour les professions extérieures aux soins de

santé.



Les professions affichant la plus forte baisse d’attractivité sont celles de pharmacologue (24 pp), pharmacien(ne) (17 pp), professeur d’université (16 pp), sage-femme (16 pp), infirmier et médecin

(toutes deux 13 pp). D’autres métiers de la santé, comme celui de chirurgien (12 pp) ou d’aide-soignant en gériatrie (10 pp), reculent de plus de 10%.

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La tendance est très claire : toutes les professions sélectionnées sont moins attractives en 2020 qu’en
2018. Comme l’attractivité des professions n’évolue pas rapidement, tout semble indiquer que cette
baisse trouve sa source dans la pandémie de coronavirus et le premier confinement.

Sébastien Cosentino, porte-parole chez randstad.

le salaire est le premier critère d’un job attractif

Conformément à l’étude annuelle sur les employeurs les plus attractifs de Belgique, Randstad Research a également étudié les raisons pour lesquelles telle profession est considérée comme attractive ou non. Les

répondants étaient invités à répartir mille points entre 15 critères différents. La pandémie de coronavirus n’a pas amené les travailleurs belges à développer d’autres préférences sur ce plan : un salaire attractif, un bon équilibre travail-vie privée, de bonnes conditions de travail, une sécurité d’emploi et un travail varié (6,5) trônent, exactement comme en 2011 et 2018, dans le top 5.

 

la baisse d’attractivité des conditions de travail pèse sur l’image des métiers de la santé

L’évolution des critères par profession offre un tableau plus nuancé. La baisse d’attractivité des professions semble étroitement liée à la perte d’attractivité des conditions de travail, du salaire et de l’équilibre travail-vie privée. Ces critères affichent une baisse moyenne, tant parmi les métiers liés aux soins de santé que parmi les autres métiers. Seul le critère des conditions de travail fait néanmoins apparaître une baisse plus marquée parmi les métiers de la santé que parmi les métiers extérieurs à ce secteur.



Deux critères affichent même une évolution positive. Tant en termes de variété du travail que de défis, les professions affichent en moyenne de meilleurs scores aujourd’hui qu’il y a deux ans. Sur ce plan aussi, les différences sont négligeables entre métiers de la santé et autres professions. Cependant, le gain

d’attractivité de ces critères n’a pas suffi à améliorer l’attractivité globale des professions étudiées.

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Le fait que l’image des métiers de la santé ait davantage souffert de la crise du coronavirus que les autres professions constitue, vu leur importance pour la société, une source d’inquiétude. Notre enquête révèle que les conditions de travail sont les principales responsables de cette situation. Ce n’est sans doute pas une prime supplémentaire qui va y remédier à elle seule.

Sébastien Cosentino

l'impact du coronavirus sur les métiers de la santé.

téléchargez l'étude