studentenstudie-2020
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84% des étudiants exercent un travail rémunéré. Il s’agit d’un nouveau record. L’an dernier, le compteur stagnait encore à 80%. Curieusement, le travail au noir continue à s’amplifier malgré les assouplissements du statut d’étudiant. Plus d’un tiers des étudiants admettent que le travail exercé pendant l’année scolaire porte préjudice à leurs études. C’est ce qui ressort d’une nouvelle étude menée fin mars – début avril par Randstad Research auprès de 1.500 étudiants.

 

plus d’1 sur 5 est engagé sans contrat

  • 84 pour cent exercent un travail rémunéré.
  • soit un revenu moyen de 2.600 euros par an.
  • 36 pour cent estiment que le travail nuit à leurs études.

 

l’étudiant flamand travaille davantage

Le nombre d’étudiants exerçant un travail rémunéré atteint un nouveau pic. Au total, 84 pour cent des étudiants se retroussent les manches pour arrondir leurs fins de mois. Si l’on y inclut les petits travaux et le bénévolat, ce chiffre grimpe même à 89 pour cent. En Flandre, 87 pour cent des étudiants travaillent, contre 83 pour cent à Bruxelles et 78 pour cent en Wallonie.

La proportion d’étudiants travaillant durant l’année scolaire augmente pour atteindre 70 pour cent, et même 76 pour cent pendant les grandes vacances. Un record dans les deux cas. Près de deux tiers (62%) travaillent aussi bien durant l’année scolaire qu’en été. Seuls 13 pour cent ne travaillent que pendant les vacances d’été, 9 pour cent uniquement pendant l’année scolaire. 

On observe aussi une tendance croissante des étudiants à travailler durant les congés scolaires plus courts. Ils n’étaient encore que 30 pour cent dans le cas en 2019 et 26 pour cent en 2018. Les vacances de Pâques (23%) et de Carnaval (19%) arrivent en tête. Étrangement, plus d’un tiers (36%) estiment que travailler durant l’année scolaire nuit à leurs propres performances aux études (score de 7 ou plus sur une échelle de 1 à 10).

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Les records enregistrés en matière de travail étudiant ne vont certainement pas être battus cette année, au contraire. Au cours des vacances de Pâques, le travail des étudiants a reculé de deux tiers à cause du coronavirus. Comme les vacances de Pâques tombaient au plus fort de la période de confinement, je m’attends à ce que les chiffres repartent à la hausse pour le reste de l’année. Selon nos premières estimations, cet été devrait enregistrer un recul de 20 à 30%.

Jan Denys, expert du marché du travail chez Randstad.

le travail sans contrat s’amplifie, surtout chez les moins de 18 ans



Les divers assouplissements du statut d’étudiant ne font pas reculer le travail sans contrat, que du contraire. 

« Le nombre d’étudiants mis au travail sans contrat a à nouveau légèrement augmenté par rapport à l’an dernier. En 2019, 19 pour cent des étudiants travaillaient sans contrat. Cette année, cette proportion est passée à 21 pour cent. La situation est encore plus aiguë chez les jeunes de moins de 18 ans, dont quelque 31 pour cent travaillent sans contrat. L’an dernier, 27 pour cent étaient dans le cas, contre 25 pour cent en 2018. À première vue, l’assouplissement de la législation n’a pas mis un frein au travail sans contrat. » - Jan Denys, expert du marché du travail chez Randstad.



Les étudiants estiment gagner à peu près 2.600 euros par an. C’est 200 euros de plus que l’an dernier. Les étudiants touchent environ 2.900 euros, soit 400 euros de plus que les étudiantes. Le salaire horaire aussi fait état d’une différence: il s’élève à 13,60 euros pour les hommes et 12,30 euros pour les femmes. Les petits travaux rapportent en outre nettement plus aux étudiants de sexe masculin: 836 euros contre 564 euros pour leurs homologues féminines. 

Dix pour cent des revenus sont consacrés aux sorties, neuf pour cent à l’épargne. La contribution au budget du ménage et la participation aux frais d’études représentent chacune quatre pour cent de leurs dépenses.

 

l’horeca numéro un du travail étudiant

Avec un score de 22 pour cent, c’est l’horeca qui sollicite le plus les étudiants jobistes. Le commerce du détail représente 19 pour cent, les services publics et non marchands 11 pour cent. La plupart des étudiants sont engagés comme caissiers (12%), suivis par les employés administratifs (11%) et les magasiniers (10%). On s’attend dans le futur à une nette raréfaction des jobs d’étudiants les plus exercés aujourd’hui.

 

les jobs d’étudiant se multiplient dans les moins grandes entreprises

L’extension du travail étudiant au cours de ces dernières années se manifeste surtout dans les entreprises de plus petite taille. Manifestement, celles-ci n’ont découvert que plus récemment les avantages du travail étudiant.

La part des étudiants travaillant au sein d’une grande entreprise (+100 salariés) a baissé au cours des trois dernières années, passant de 27 à 21 pour cent.

 

de nouveaux jobs étudiants suite au corona

Le coronavirus induira, en 2020, une baisse du nombre de jobs étudiants, mais en même temps verra apparaîtra de nouveaux jobs pour ces étudiants:

  • steward assurant le respect du social distancing
  • contact tracers
  • collaborateur « stop and go »
  • contrôleur de température
  • agents de call center corona
  • collaborateur chargé du respect de l’hygiène

 

1.500 étudiants ont répondu à l’enquête

1.500 étudiants âgés d’au moins quinze ans et inscrits dans l’enseignement secondaire ou supérieur ont été interrogés dans le cadre de cette enquête, qui s’est déroulée en ligne entre le 23 mars et le 9 avril 2020. Les sous-groupes sont représentatifs de la population (sexe, langues, régions).