C'est aujourd'hui que Jan Denys, spécialiste du marché du travail chez Randstad, présente à Bruxelles son ouvrage Travailler sa marque, en présence de 250 CEO et responsables RH. Le vif intérêt qu'il suscite n'a rien d'étonnant. Selon Linkedin, une marque d'employeur forte permettrait à l'entreprise d'économiser 10% de coûts salariaux. De même, les entreprises jouissant d'une marque d'employeur forte verraient le coût de chaque recrutement diminuer de 46% et la rotation du personnel reculer de 28%. À l'heure où il ne faut plus convaincre les entreprises de l'importance de leur attractivité en tant qu'employeurs, bon nombre de sources s'érigent en balises éclairantes dans l'univers complexe de l'employer branding. Dans Travailler sa marque, Jan Denys, fort de 15 années de recherches, élève toutefois cette discipline au rang de nécessité incontestable. Ses conclusions lui permettent en outre de formuler des recommandations concrètes à l'adresse des entreprises
Jan Denys : « La recherche de collaborateurs s'avère particulièrement ardue dans de nombreux secteurs et pour de nombreuses professions. C'est que, dans la perception actuelle des entreprises, la fonction de recrutement constitue le rôle principal d'une marque d'employeur attractive. Or, il ne faut nullement en sous-estimer l'impact sur la rétention et l'engagement des travailleurs. Les employeurs ont donc tout intérêt à s'illustrer positivement et à se forger un caractère bien trempé. »
Voici quelques-unes de ses conclusions :
schizophrénie
Les travailleurs se montrent critiques à l'égard des entreprises privées en matière de responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE), sans pour autant en faire un critère majeur dans le choix de leur employeur. Il ne faut donc pas surestimer l'importance de la RSE dans la marque d'employeur.
la génération Y n'existe pas
L'étude ne confirme à aucun moment que de nouvelles générations, animées par des préférences inédites, se présenteraient sur le marché de l'emploi. Les différences minimes qui existent, par exemple en termes d'intérêt pour les perspectives de carrière offertes par l'entreprise, n'ont d'ailleurs pas grand-chose à voir avec des aspects d'ordre générationnel.
crise d'identité et problème d'image
Il convient de distinguer très nettement l'image et l'identité d'une entreprise. Les entreprises qui sont présentées comme très attractives par leurs propres travailleurs ne le sont pas toujours au regard du monde extérieur. L'inverse se vérifie également.
concurrence public/privé
Le secteur public est en moyenne plus attractif que le secteur privé. La sécurité d'emploi est et reste le critère ultime qui justifie ce succès. Comme dans le secteur privé, l'ambiance de travail et la sensibilisation à l'environnement et à la société figurent parmi les critères les moins déterminants.
les plus tenaces
Rares sont les entreprises qui parviennent à améliorer sensiblement leur marque d'employeur sur le long terme. Colruyt, Brussels Airlines, Ikea, Torfs, les Chemins de fer et Bpost en sont les principaux exemples.
préférence à l'employeur local
Nous éprouvons une nette préférence pour l'employeur de chez nous. À l'heure de la globalisation et des restructurations, les employeurs « de souche » inspirent davantage confiance. Travailler sa marque fournit également des conseils concrets aux employeurs désireux de travailleur leur marque. Cet ouvrage est édité chez Lannoo Campus et disponible en librairie.
voor meer informatie:
Jan Denys
0495 599 415