Lorsqu'il s'agit d'assurer l'avenir de leurs compétences, les travailleurs belges prennent moins de responsabilités que les travailleurs d'autres pays et considèrent plutôt que cette responsabilité incombe à leur employeur. C'est l'une des principales conclusions de l'étude Workmonitor 2025 réalisée par Randstad, la plus grande organisation de talents au monde. Le rapport montre en outre que les travailleurs du monde entier accordent de plus en plus d'importance à la flexibilité personnelle, à leur implication dans leur travail et à la possibilité de faire évoluer leurs compétences dans le futur. Ces priorités amènent les travailleurs à faire des choix de carrière résolument basés sur leurs valeurs personnelles, leur bien-être et leur développement.
Le développement et l'acquisition de compétences évolutives restent très importants pour les travailleurs belges. Ainsi, un travailleur belge sur trois (35%) envisage de démissionner si son employeur ne lui offre pas la possibilité de faire évoluer ses compétences. En outre, 41 % déclarent qu'ils n'accepteraient pas un emploi dépourvu de perspectives de développement. Les travailleurs belges se montrent légèrement moins exigeants que la moyenne mondiale, qui atteint respectivement 41% et 44%.
Détail frappant: lorsqu'il s'agit de développer des compétences évolutives, telles que l'IA et d'autres technologies, les travailleurs belges s’appuient davantage sur leur employeur qu’à eux-mêmes. 32% estiment que la responsabilité de leur mise à niveau technologique incombe à l'employeur, soit une proportion plus élevée que la moyenne mondiale de 27%. Seuls 28% se considèrent comme largement responsables, contre 35% à l’échelle mondiale.
L'enquête montre également qu'il reste du pain sur la planche: si la moitié des travailleurs belges (52%) affirment que leur employeur les a aidés à développer des compétences d'avenir telles que l'IA, seuls 28% indiquent que les possibilités de formation ont augmenté au cours des six derniers mois, contre 34% à l'échelle mondiale.
rôle plus large et significatif du travail
Les talents belges s’attendent de plus en plus à ce que leur travail corresponde à leurs valeurs, ambitions et conditions de vie personnelles. Bien que le travail soit toujours une question de revenu, il joue également un rôle plus large et significatif dans leur vie. Ainsi, 78% des travailleurs belges indiquent que les valeurs de leur employeur correspondent à leurs propres valeurs. Parallèlement, 44% affirment qu’ils n’accepteraient pas un emploi dans une entreprise dont les valeurs ne collent pas à leurs propres convictions, ce qui est légèrement inférieur à la moyenne mondiale de 48%.
Cependant, les Belges sont moins enclins à quitter leur emploi à cause d’une différence de valeurs : seuls 21% ont déjà démissionné pour cette raison, contre 29% au niveau mondial. Les Belges quitteraient en outre moins rapidement leur job par manque de perspectives d’évolution (25% contre 31% dans le monde).
le sentiment d’implication sur le lieu de travail n’est pas à sous-estimer
Enfin, l’importance de se sentir impliqué dans son travail n’est pas à négliger non plus. 84% des travailleurs belges s'estiment plus performants lorsqu’ils se sentent connectés à leurs collègues. Pour 81% d’entre eux, un sentiment fort d’appartenance à une communauté est important pour leur santé mentale. Le sentiment d’inclusion demeure néanmoins un sujet de préoccupation : 63% des travailleurs belges déclarent ne pas pouvoir être à 100% eux-mêmes sur leur lieu de travail. De plus, 56% estiment que leur organisation ne fait pas assez pour améliorer l’égalité. Seuls 44% font confiance à leur employeur pour créer une culture inclusive.
Les travailleurs belges s’attendent de plus en plus à ce que leur travail fasse sens et corresponde à leurs ambitions personnelles. Les employeurs doivent suivre ces tendances s’ils veulent rester pertinents. Les travailleurs déterminent de plus en plus ce qui importe vraiment pour eux, tant à titre individuel que dans leur sphère de vie plus large. Les entreprises qui réussissent sont celles qui sont à l’écoute des talents et ne se cramponnent pas à leur modèle d’organisation mais trouvent un bon équilibre entre les nouvelles attentes des talents et les ambitions de l’organisation.