Chaque année, Randstad mène une étude intitulée Employer Brand Research. La nouvelle édition révèle que la conjoncture favorable influe aussi positivement sur la marque employeur dans notre pays. Un constat surprenant et réconfortant, en cette période où les salariés et candidats se montrent plus exigeants à l’égard des entreprises.
L’Employer Brand Research de Randstad interroge 12 685 participants sur les employeurs les plus attractifs dans notre pays. Lancée en l’an 2000, cette étude comparative nous réserve une agréable surprise pour la deuxième année consécutive. L’année dernière, les scores moyens d’attractivité des entreprises belges n’avaient pas souffert du COVID-19. Cette année, l’enquête révèle que la reprise économique n’a pas d’impact négatif sur la marque employeur. Pourtant, une conjoncture favorable se traduit généralement par des exigences plus élevées de la part des salariés et des demandeurs d’emploi, ce qui peut affecter l’attrait exercé par les entreprises. Or, à ce jour, ce n’est manifestement pas le cas.
les salaires et les avantages sociaux restent décisifs
Un examen attentif des résultats de l’Employer Brand Research de Randstad permet de dégager quatre critères fondamentaux pour construire une marque forte. Le critère « salaires et avantages sociaux » est de loin le plus important, une position que la rémunération occupe depuis 2015. L’inflation et l’augmentation du coût de la vie ne manqueront pas de conforter cette première place. Seules une récession et les pertes d’emplois qui l’accompagnent pourraient mettre des bâtons dans les roues. Viennent ensuite l’« ambiance de travail », la « sécurité d’emploi » et l’« équilibre entre vie professionnelle et vie privée ». Depuis quelques années, ce quatuor se démarque de l’ensemble des critères plus larges et constitue donc très clairement le noyau d’une marque employeur performante.
la pandémie n’a pas modifié la vision du travail
Outre ces moteurs clairs de la marque employeur, il est également intéressant de suivre l’évolution de critères tels que le « télétravail », inclus dans l’étude depuis l’année dernière, et la « RSE ». Les chiffres concernant le travail à domicile comme critère renforçant la marque employeur montrent que la pandémie n’a pas fondamentalement changé notre vision du travail. À première vue, le « télétravail » obtient un score plutôt faible, mais il ne s’applique bien sûr qu’à une minorité de salariés. Par conséquent, ce serait une erreur de sous-estimer l’importance du travail à domicile, qui est devenu un ingrédient essentiel de l’offre des entreprises à leurs (futurs) employés. Singulièrement, le lieu d’implantation de l’entreprise gagne aussi en importance. En tant que critère, l’emplacement obtient le score le plus élevé jamais enregistré jusqu’ici et se positionne juste après les quatre critères principaux.
la durabilité sans plus
Si la responsabilité sociale des entreprises (RSE) conserve sa place dans l’offre des employeurs à leurs actuels ou futurs salariés, la durabilité reste toutefois cantonnée dans la seconde moitié du classement des critères. Un employé ou chercheur d’emploi sur trois déclare tenir compte de ce critère pour le choix de l’employeur. Pas plus, mais pas moins non plus. Chez les jeunes, cette part s’élève à 37 %, ce qui n’est pas une grosse différence par rapport à la moyenne.
marque employeur et pénurie
Ces nouveaux résultats concernant l’image de marque de l’employeur nous parviennent pendant une période de relance économique, mais aussi de grave pénurie de main-d’œuvre. Par le passé, une telle pénurie incitait souvent les entreprises à soigner d’avantage leur image de marque employeur. Il n’en va pas autrement aujourd’hui et, bien qu’il ne soit jamais trop tard pour miser sur votre marque employeur, il convient d’apporter quelques nuances : en période de pénurie de main-d’œuvre, la marque employeur n’est pas une stratégie qui permet de résoudre la pénurie de personnel à court terme, car elle s’avère surtout payante à long terme. Si vous décidez d’améliorer aujourd’hui votre marque employeur, vous devrez attendre quelques années pour en récolter les fruits.
Vous souhaitez obtenir des informations plus détaillées sur l’étude ? Consultez ici la Randstad Employer Brand Research 2022.