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Les travailleurs souffrant d'un handicap font souvent face aux mêmes obstacles. Le Dr Eline Jammaers a étudié leurs expériences sous la conduite du professeur Patrizia Zanoni (UHasselt). « Des évidences pour des personnes sans handicap sont souvent discriminatoires pour les personnes handicapées. »

 

1. « êtes-vous notre nouveau collègue dynamique et flexible ? »



Les offres d'emploi exigent tout un éventail de compétences. « L'employeur est à la recherche du travailleur idéal, explique le Dr Jammaers. Tout le monde a des défauts, mais les personnes sans handicap peuvent mieux les cacher qu'une personne handicapée lors de la sélection. »

 

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Les employeurs ont l'habitude de recruter des travailleurs sur la base de ce qu'ils peuvent faire. Il est donc socialement accepté de penser : « si cette personne ne peut pas faire telle ou telle chose, je ne dois pas l'accepter. »



Eline Jammaers propose de réduire les descriptions de fonction aux aptitudes nécessaires. « Les offres d'emploi détaillées sont toutefois tellement ancrées dans notre société que ce pas est difficile à franchir dans le chef des employeurs. » Selon elle, des adaptations dans les tests de sélection sont également essentielles. « Des tests informatiques peuvent désavantager lourdement un candidat malvoyant. Ces types de tests peuvent parfaitement être remplacés par des versions adaptées. »





2. incompréhension chez les collègues



Les collègues ont souvent du mal à se mettre à la place d'une personne handicapée. Certaines entreprises organisent des moments d'empathie. La ligue Braille par exemple invite des collègues à circuler les yeux bandés dans les couloirs. « Les travailleurs souffrant d'un handicap que j'ai interviewés dans mon étude ainsi que leurs collègues considèrent ce type d'initiatives comme très positives », poursuit le Dr Jammaers.





3. « désolé, pas d'argent pour des adaptations »



« J'ai rencontré une dame souffrant de dyslexie qui avait besoin d'un logiciel de lecture, explique E. Jammaers. Bien que cela aurait profité à sa productivité, son employeur a refusé de l'acheter. Trop cher, selon lui. » « Étrange, estime le Dr Jammaers. En effet, le VDAB rembourse ce type d'achat. »



Selon la chercheuse, les travailleurs se voient souvent refuser les adaptations raisonnables qu'ils demandent. « Pourtant, ils y ont droit en vertu de la loi. »



 

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Werknemers krijgen volgens de onderzoekster vaak niet de redelijke aanpassingen waar ze om vragen. “Daar hebben ze nochtans wettelijk recht op.” 

4. le rythme de travail est intenable



Des adaptations raisonnables ne sont pas uniquement de nature matérielle. Un employeur se doit également de soutenir son personnel au niveau immatériel : des heures flexibles et davantage de pauses pour ceux qui en ont besoin. Les employeurs y sont souvent moins perméables.



« Œuvrer à une meilleure vision en termes d'équilibre travail-vie privée est souvent déjà une partie de la solution, estime le Dr Jammaers. Un travailleur doit aller trois fois par semaine chez le kiné ? Généralement, cela ne constitue pas un problème dans une entreprise avec une bonne politique en la matière. Avantage : inutile de créer une exception pour le travailleur, ce qui est moins stigmatisant. »





5. nouveaux dirigeants, nouvelles règles



Ces adaptations raisonnables font l'objet de négociations ? Il est alors important de les documenter. « Parfois, un travailleur est muté dans un autre service ou le superviseur n'accepte pas les adaptations, remarque E. Jammaers. Mais si tout est documenté à un niveau supérieur, aucune discussion n'est possible. » Dans une autre entreprise, elle a vu des travailleurs demander eux-mêmes des adaptations sur l'intranet. « Cela les rend indépendants de la volonté de leurs superviseurs. »





6. modèles inexistants



« Ne pas pouvoir s'inspirer d'exemples de réussite complique le recrutement et la mobilité, explique le professeur Zanoni. Cela aide à rendre visibles les réussites de travailleurs souffrant d'un handicap. Dans une des entreprises étudiées, les travailleurs handicapés se réunissent plusieurs fois par an. Ils peuvent ainsi apprendre les uns des autres comment aborder au mieux les problèmes. »





7. évolution



Il ressort de la littérature que les travailleurs souffrant d'un handicap font souvent face à du feed-back moins critique, conclut E. Jammaers. « Cette condescendance est un obstacle à leur évolution personnelle. » Tout le monde a besoin d'un feed-back sincère pour évoluer. Vous stimulez ainsi la diversité dans toutes les couches de l'entreprise.

Dans cette série d'articles, nous abordons les travailleurs avec un handicap professionnel en collaboration avec l'UHasselt. Le Dr Eline Jammaers a étudié leurs expériences sous la conduite du professeur Patrizia Zanoni (UHasselt) et avec le soutien du gouvernement flamand. Elles soulignent la valeur ajoutée des travailleurs avec un handicap et identifient les obstacles. Nous donnerons ensuite la parole à des personnes handicapées actives chez Randstad.

 

disclaimer

Plus grand prestataire de services de ressources humaines du pays, Randstad estime qu'il est essentiel, par le biais de ce blog, d'aborder sous plusieurs angles divers sujets liés au monde du travail. Cela implique que nous ne souscrivons pas systématiquement aux points de vue des spécialistes qui ont rédigé les articles.