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Le reclassement n'est pas réservé aux salariés plus âgés. Depuis l'an dernier, tous les salariés ayant un délai de préavis d'au moins 30 semaines ont droit à ce programme d'accompagnement. Une mesure très utile, selon Kathleen Diels (33 ans) et Ellen Verhaert (39 ans): "Ce n'est certainement pas du temps perdu!"

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"Pour bénéficier du reclassement, j'ai dû abandonner quatre semaines d'indemnité de préavis, mais l'investissement en valait la peine." - Ellen Verhaert

Pendant l'été 2016, après avoir occupé pendant près de neuf années le poste de magasinier auprès du fabricant d'éclairage ETAP à Malle, Kathleen Diels a appris qu'elle faisait partie des 67 licenciements (sur 381 emplois) pour restructuration décidés par l'entreprise.

"J'ai spontanément demandé mon licenciement en septembre", indique-t-elle. "Mon objectif était de reprendre des études afin de laisser derrière moi le regret de n'avoir jamais obtenu le diplôme que je souhaitais. J'ai mis concrètement ce projet à exécution dans le cadre du programme de reclassement que j'ai suivi via RiseSmart (division Coaching de carrière et reclassement de Randstad)."

une meilleure image de soi

Tout a commencé par un entretien. "Évoquer simplement mes points d'intérêt, mes réalisations passées et ma vision de l'avenir m'a permis d'en apprendre beaucoup sur moi-même. À mesure que j'avançais sur cette voie, j'obtenais une idée plus précise de mes attentes, de la manière dont je devais me profiler sur le marché de l'emploi, et une vision plus réaliste de ce qu'étaient mes chances."

Cette impression positive est partagée par Ellen Verhaert. Elle travaillait depuis une décennie comme employée à la division Achat d'Hubo Belgique lorsqu'une réorganisation l'a contrainte à trouver un nouvel emploi. "Pour bénéficier du reclassement, j'ai dû abandonner quatre semaines d'indemnité de préavis. Cet investissement en valait la peine, cependant. Le reclassement devrait selon moi être davantage connu. Parmi mes connaissances du même âge, peu de personnes en ont entendu parler. Je suis toujours forcée d'expliquer le concept. J'ai appris notamment sur quels paramètres je devais travailler, et comment les transformer en qualités. Par exemple, je suis d'une nature très impatiente: je peux désormais en faire un atout. C'est un carburant de ma motivation!"

séances en groupe et ateliers

Outre l'accompagnement individuel, le reclassement prévoit généralement des séances en groupe et des ateliers. "Nous avons appris comment rédiger un CV et rester zen pendant un entretien d'embauche", illustre Kathleen Diels.

"C'est d'ailleurs nécessaire, car le marché de l'emploi a beaucoup changé en 10 ans, et la recherche d'emploi est moins aisée", enchaîne Ellen Verhaert. "Une lettre de sollicitation, c'est presque un plan marketing! Et pour optimiser ses chances, il faut vraiment pouvoir se distinguer sur plusieurs plans et rester à l'affût. C'est pourquoi, durant mon parcours de reclassement, j'ai participé à des ateliers consacrés aux techniques d'entretien et au déroulement des évaluations."

une nouvelle carrière

Ces six derniers mois, Kathleen Diels a suivi une formation accompagnée d'un stage en tant qu'employée administrative, avec une spécialisation en ressources humaines. "Je recherche actuellement une fonction intéressante au sein d'un département RH. Pour moi, le reclassement s'est révélé un instrument utile et efficace pour me réorienter sur le marché de l'emploi. Contrairement à ce qu'on pense souvent, ce n'est absolument pas du temps perdu. Au contraire, cette expérience me servira toute ma vie."

un regard nouveau sur le marché de l'emploi

Pour Ellen Verhaert, la réorientation professionnelle n'était pas une option. "Plusieurs personnes ayant suivi le parcours de reclassement en même temps que moi avaient cet objectif en tête. L'une d'elles, autrefois comptable, se réoriente par exemple vers la profession d'infirmière. Or, j'étais la seule, dans mon couple, à percevoir un revenu: je ne pouvais donc me permettre de reprendre des études et de rester plusieurs mois sans salaire. Au sein du service Achat, j'ai acquis une solide expérience en tant qu'employée, une fonction que j'ai toujours appréciée. Je souhaitais donc poursuivre dans cette direction. Le 1er août, je reprendrai la même fonction chez Aristide, un magasin de mobilier de Kontich. J'ai en partie décroché cet emploi grâce à mon parcours de reclassement. Cet accompagnement m'a offert une bouffée d'oxygène, j'ai pu prendre des décisions de carrière mûrement réfléchies. Aujourd'hui, je porte un regard nouveau sur le marché de l'emploi."