Randstad a récemment organisé des tables rondes sur le thème de la formation en continu à Gand, Herentals, Sterrebeek et Liège. Nous avons rassemblé pour vous les réflexions qui en ont résulté dans un article dédié. Avant de le découvrir, voyons ce qui a marqué le modérateur de l'événement, Christophe Lo Giudice, rédacteur en chef du magazine Htag.
l’importance de continuer à évoluer
« Le fait d'apprendre tout au long de la vie est essentiel et le deviendra encore plus à l'avenir. Alors évidemment, on apprend tout au long de son parcours, de ses expériences. Et je pense que le plus gros de ce qu'on apprend vient de son quotidien, au jour le jour, en faisant le job », explique Christophe Lo Giudice. « Mais évidemment, la formation en continu est un 2e levier essentiel pour développer ses compétences et en acquérir de nouvelles de telle sorte qu'on soit toujours employables et performants demain ».
la même chance pour tous ?
PME ou grandes entreprises, tous les employés profitent-ils des mêmes avantages en termes d’offre de formation en continu ? “Sans surprise, on voit que dans les grandes entreprises, les approches de formation et de développement personnel sont plus structurées, plus construites”. Christophe Lo Giudice relève cependant les démarches “parfois opportunistes” de ces grandes entreprises, prêtes à offrir des formations pour répondre à des besoins urgents, mais moins enjouées lorsqu’il s’agit de travailler sur de véritables stratégies à long terme.
« En revanche, les PME adoptent des approches plus flexibles, favorisant l'apprentissage sur le terrain et la transmission des compétences entre pairs. » Cette différence d'approche reflète souvent les ressources disponibles et les priorités spécifiques à chaque type d'entreprise.
un métier pour toute la vie, c’est fini
Et si le choix d’études en sortant des études secondaires n’était plus une décision si cruciale et déterminante de notre futur parcours professionnel ? « Ce qui m'a marqué, et ce qui ressortait des échanges, c'était l'idée qu'on ne fera plus un même métier toute sa vie et que, finalement, la voie qu'on choisit ne sera pas nécessairement définitive », raconte Christophe Lo Giudice.
Grâce à la formation en continu, de nombreux professionnels ont pu totalement changer de carrière, soit pour satisfaire leurs rêves et ambitions, soit parce que cela était une absolue nécessité : « Avec la pandémie, il y a toute une série de secteurs, comme l’horeca, où les gens n'avaient plus de travail et qui se sont repositionnés dans des métiers totalement différents ».
des nouveaux formés tout aussi talentueux
S’ils nécessitent l’investissement d’argent et de temps, les nouveaux formés le rendent bien. Le modérateur nous explique : « Les participants de la table ronde nous ont dit qu'après 6 mois, ils voyaient qu'une personne qui change complètement de parcours peut être aussi efficace et performant que quelqu'un qui vient du secteur lui-même ».
Il ajoute qu’il faut que les entreprises s’ouvrent à l’idée que des compétences sont peut-être plus facilement transférables qu’elles ne le pensent, et que cela ouvrirait énormément de possibilités à la fois pour les individus, mais également pour les employeurs, les responsables RH, et les managers.
la tendance est à la flexibilité
« Les entreprises se rendent compte que poster une annonce et trouver le candidat qui correspond à 100 %, ça fait partie du passé », explique le rédacteur en chef de Htag. Aujourd’hui, il faut absolument mettre l’accent sur l’apprentissage et le développement, en gardant en tête que l’on peut toujours former un collaborateur une fois engagé.
On remarque d’ailleurs que les employés eux-mêmes y accordent une grande importance : “Plusieurs participants nous on dit qu’en tant qu’employeurs, de nombreux candidats leur demandent ‘qu’est-ce que vous offrez en termes de formations et d’apprentissage ? ». Les entreprises ont donc tout intérêt à positionner la formation comme un facteur d’attractivité auprès des candidats, qui auront de plus en plus tendance à opter pour un job dans lequel ils auront la possibilité d’apprendre et de se développer tout au long de leur carrière.
le temps comme principal défi
Un des obstacles majeurs identifiés lors de la table ronde est le manque de temps. Les participants ont souligné que consacrer du temps à la formation peut être difficile, car cela exige de s'éloigner des responsabilités quotidiennes : « le gros challenge pour les entreprises, c'est la mise en œuvre. Parce qu'évidemment il y a cet impératif d'apprendre, mais il y a aussi des agendas qui sont toujours très chargés. Il n’est pas évident de trouver du temps pour faire ce développement en continu au travers de formations ».
Si de nouvelles réglementations devraient obliger les entreprises à ce que chaque collaborateur puisse suivre de minimum 5 jours de formation par an, il s’agira également de permettre aux employés de profiter de ces moments d’apprentissage dans de bonnes conditions.