Randstad a étudié la façon dont les Belges cherchent et trouvent du travail. Le VDAB, Actiris et le Forem demeurent les canaux les plus populaires, mais ce sont les candidatures spontanées qui donnent les meilleurs résultats. Enfin, ceux qui veulent rechercher un travail de manière efficace ont tout intérêt à faire appel à leur réseau personnel. Voici quelques-unes des conclusions de l'enquête menée par Randstad auprès de 11.000 Belges.
Un Belge sur trois a cherché un nouvel emploi l'an dernier. Plus de la moitié d'entre eux (56%) ont fait appel aux agences publiques de l'emploi, VDAB, Actiris et Forem. Pour 15% des répondants, cette quête a été couronnée de succès. Sur la base de ces chiffres, Randstad attribue aux agences publiques un score d'efficacité de 26,8%.
Selon cette logique, le réseau personnel est le canal plus efficace pour trouver un nouvel emploi. En effet, 31% des répondants qui ont recherché un nouvel emploi ont sollicité leurs réseaux. Et ils sont 14% à avoir déniché un job, soit un score d'efficacité excellent: 45%.
réseaux et candidatures spontanées
Un score supérieur à celui des candidatures spontanées (36,7%). Ces dernières sont pourtant plus populaires que la mise à contribution des réseaux personnels (49% contre 31%) chez ceux qui recherchent un emploi, et permettent également à davantage de personnes de trouver un emploi (18% contre 14%). En termes d'efficacité, cependant, la candidature spontanée n'a pas le rendement du réseau personnel.
Pour les agences de travail intérimaire, le score d'efficacité s'établit à 35%. Cela signifie que plus d'une personne sur trois qui recherche un emploi via une agence de travail intérimaire trouve chaussure à son pied. Un résultat appréciable.
numérisation oui, disruption, non
La manière la plus accessible de chercher un emploi consiste à passer par les sites d'offres d'emploi et les plateformes en ligne. Mais cette quête est beaucoup moins efficace, comme en témoigne un score d'efficacité de 26%. Ce manque d'efficacité est sans doute la raison pour laquelle les canaux numériques n'ont pas encore bouleversé le marché du travail, conclut-on chez Randstad.
"La numérisation est toutefois en plein essor", nuance Jan Denys, expert du marché de l'emploi chez Randstad. "Ceci dit, il n'est pas encore question de disruption. À peine 11% de nos répondants ont trouvé un emploi via une plateforme numérique l'an dernier. Pour l'instant, les intermédiaires publics et privés traditionnels ne sont pas affectés par la disruption numérique. À ce jour, ses seules victimes sont les offres d'emploi imprimées: 5% seulement des chercheurs d'emploi ont trouvé un job par leur biais."
Jan Denys ne sous-estime pas pour autant l'impact de la numérisation. "Les canaux traditionnels sont eux aussi en phase de numérisation. Sans doute est-ce d'ailleurs la principale raison pour laquelle ils résistent."
l'intermédiation privée a sa place
L'enquête de Randstad démontre que les intermédiaires privés sont au moins aussi importants que leurs pendants publics. Un chercheur d'emploi sur six (16%) a trouvé un nouveau job via le VDAB, le Forem ou Actiris, et un sur cinq (19%) par l'intermédiaire d'acteurs privés, agences de travail intérimaire ou de recrutement et sélection.
"Le débat des années 90 sur le rôle de l'intermédiation privée est ainsi définitivement tranché", observe Jan Denys. "Les acteurs privés ont leur place sur le marché du recrutement, parallèlement aux agences publiques. Ensemble, nous aidons un chercheur d'emploi sur trois à trouver un nouveau défi. Le recrutement traditionnel a toujours la cote, notamment grâce à la numérisation."
Jan Denys en est néanmoins conscient: les résultats du passé n'offrent aucune garantie pour l'avenir. "Il est très probable que les acteurs numériques puissent gagner très rapidement en efficacité."
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